La saveur est un bien-être particulièrement important.
Comment vous en convaincre?Tout le monde connaît Harry Potter.
Et personne n'est capable de percer le mystère du succès phénoménal de cette série.
Alors, quel est ce secret?
Il me semble que Harry Potter peut être vu comme une métaphore pour parler de ce bien-être très particulier qu'est la saveur.
Dans le monde, il y a deux catégories de personnes:
- ceux capables de savourer l'harmonie, ceux capables d'apprécier la vie pour ce qu'elle est
- ceux qui en sont incapables
C'est un pouvoir extrêmement puissant.
C'est un pouvoir extrêmement puissant que d'être capable d'apprécier la vie pour ce qu'elle est.
Et ça peut correspondre à de la magie.
C'est une force largement supérieure que de pouvoir apprécier la vie pour ce qu'elle est.
Pour plagier la tante Pétunia, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui vous paraît bizarre?
Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui vous paraît anormal dans ce monde?
Les américains cultivent la connaissance désormais.
Tout un tas de mystères a été résolu.
Tout un tas de secrets ont été levés.
Du Vatican (Anges et démons) à l'Arche d'Alliance (Indiana Jones), en passant par l'astronomie (Neil Armstrong en 1969) et la chimie (Breaking Bad).
Un tas de mystères a été résolu, et pourtant...
Pourtant, il me semble que de nombreuses personnes ont encore cette sensation, persiste, qu'il y a quelque chose qui manque.
Qu'est-ce que c'est qui manque?
Ce qui manque, c'est de savoir poser les questions.
Si une question est posée, insistante et tenace, alors les américains finiront par y répondre (même si la question est implicite).
Par exemple, récemment, deux "maisons des horreurs" ont été découvertes aux USA.
Des gens ont des enfants, et ils les gardent enfermés dans leur maison.
Et on ne découvre tout cela que lorsqu'un des prisonniers réussit à s'échapper.
C'est une question implicite.
Pourquoi les gens font-ils cela?
Qu'est-ce qui se passe là-dedans?
Qu'est-ce qui se passe pendant toutes ces années?
Quelle est l'organisation qu'il finit par y avoir dans ce système?
Les américains sont susceptibles de faire un film, un jour, pour répondre à toutes ces questions.
Donc
les américains savent déceler les questions implicites.
Et ils savent y répondre, souvent de façon très correcte et très complète.
Sauf que... parfois, il n'y a pas de question implicite.
Parfois, il y a juste un gros tas de mystères, qui est complètement impénétrable.
Le plus dur, parfois, c'est de poser la bonne question.
Par exemple,
comment faire pour être grand?Même les américains semblent l'ignorer.
Quelles sont les techniques de stealthing, et comment s'en protéger?Pourquoi y a-t-il encore tant de choses que les parents refusent de dire à leurs enfants?
Dans
"Nuits blanches à Seattle", Tom Hanks dit à son fils:
"Un doigt coupé est un doigt coupé, dis toi bien que personne ne le mettra dans la glace en attendant l'arrivée à l'hôpital".
C'est quelque chose qui est absent dans les autres cultures.
Dans les cultures juive, catholique et musulmane, il me semble que peu de parents disent cela à leurs enfants.
Pourquoi?
Il y a comme ça
tout un ensemble de tabous et de mystères qui existe encore aujourd'hui.
Il y a des mystères plus coriaces que les autres, que même les américains (la dernière des huit intelligences) ne réussissent pas à percer.
Les gens ne posent pas les bonnes questions.
Les gens n'ont pas encore compris et intégré dans leurs habitudes ce processus particulier qui consiste à
faire une spécialisation d'abord, pour
appliquer ensuite.
De ce fait, il y a tout un tas de questions qui ne sont jamais posées.
Si on veut inciter les gens à faire une chose (par exemple, mettre un préservatif avant l'acte sexuel), alors il faut faire cet effort de:
- leur expliquer pourquoi faire ce geste (éviter la transmission de maladies)
- leur expliquer comment faire ce geste (comment se protéger face au stealthing)
- leur donner les conséquences de ce geste (un peu moins de plaisir)
- leur donner les risques pour la société (la transmission mère-enfant peut être maîtrise, même pour les maladies les plus graves)
Il faut que les gens comprennent que même si ils font de grosses erreurs, ça pourra être réparé.
Même si l'ensemble de la population mondiale était atteinte, demain, par le SIDA, c'est quelque chose qui pourrait être corrigé à la longue.
Il faut que les gens sachent que la fatalité n'est pas si oppressante.
Le SIDA ne porte pas atteinte à l'intégrité de l'espèce humaine, dans le sens où,
au fur et à mesure des générations, la maladie peut disparaître.
Il n'y a pas dans le monde des morceaux de génome qui sont condamnés, car définitivement associés au virus.
C'est bien de le savoir.
Il faut dire aux gens, même les choses positives.
Finalement, le plus gros risque qu'on prend à ne pas se protéger, c'est un risque personnel.
On risque de mourir.
Et la société, elle, n'est pas vraiment mise en danger.
C'est bien de le savoir!
Ça relativise les choses.
Ça responsabilise l'individu sur sa propre santé.
Il ne faut pas accabler l'individu, au contraire.
Si on laisse croire à l'individu que ce qu'il fait est particulièrement atroce, alors il verra le monde comme un endroit particulièrement horrible, et il prendra tous les risques.
Je pense qu'il serait même positif, parfois, de sous-évaluer les dégâts causés par une conduite, et d'espérer que la personne évite les dangers, simplement par amour de la vie.
Tant de personnes sont friandes de sensations fortes, et de parc d'attractions dangereux.
C'est le marqueur qu'il y a quelque chose d'anormal.
Pourquoi les gens sont-ils si prompts à risquer leur vie?
Car oui, passer de 0 Km/h à 200Km/h en quelques secondes, c'est risquer sa vie.
On risque un accident, on risque un arrêt cardiaque.
Pourquoi les gens sont-ils si prompts à risquer leur vie?
Ce n'est pas normal.
Pourquoi les gens semblent avoir si peu d'amour pour la vie?
Simplement car ils ne savent pas cultiver le bien-être indien, la saveur.
Ils doivent apprendre à se spécialiser d'abord, pour appliquer ensuite.
Que font les gens en Inde?Ils attendent la mousson.
Ils loupent des occasions, encore et encore.
Pendant toute la période de la sécheresse, ils ne font rien d'autre que d'attendre.
Ils se spécialisent, ils se préparent à la venue de cette eau bienfaisante qui leur permettra de continuer à vivre.
Et soudain, l'eau arrive.
Et c'est à ce moment-là qu'
il faut être le plus opportuniste possible.
C'est à ce moment-là qu'ils appliquent.
C'est à ce moment-là qu'ils appliquent tout ce à quoi ils s'étaient préparés.
Ils cultivent les champs.
Ils labourent les terres.
Ils font des réserves d'eau.
Ils font des réserves de nourriture.
C'est à ce moment-là et à ce moment-là seulement que toute leur spécialisation est utile, et qu'elle porte ses fruits.
C'est à ce moment-là qu'il y a un retour sur investissement.
Il y a eu une longue attente.
Pendant longtemps, les gens "vivaient dans le monde psychique seulement".
Ils savaient que la mousson était censée arriver, mais ils n'en savaient pas davantage.
Ils ne savaient pas par où elle allait arriver.
Ils ne savaient pas où il allait pleuvoir.
Ils ne savaient pas précisément quand il allait pleuvoir.
Soudain, c'est le monde physique qui surgit de nulle part.
Soudain, c'est la pluie qui tombe.
C'est quelque chose de très intense.
La puissance de la nature est telle qu'elle est presque blessante pour les simples humains que nous sommes.
C'est tout ça la saveur.
La saveur, c'est
apprendre à se laisser submerger par le monde physique.
La saveur, c'est apprendre à respecter l'immensité des lois de la nature.
La saveur, c'est apprendre à respecter l'immensité des arbres millénaires.
La saveur, c'est apprendre à respecter les racines profondes et puissantes des arbres.
La saveur, c'est aussi appendre à respecter les animaux.